Le Planning familial toujours (aussi) mobilisé !

En 2021, les 66 salarié-es (conseillères conjugales et familiales, médecins, sages-femmes…) du Planning familial de l’Isère ont réalisé 14 434 consultations et entretiens gratuits et confidentiels, et reçu 6 141 personnes.

«La lutte contre les discriminations les stéréotypes et les violences sexistes est au cœur de notre action : on y est confronté au quotidien !» affirment Léa Delahaye et Marie Verdeil, coordinatrices.

Le droit de choisir

En effet, l’accès à la santé et aux droits se heurte à des discriminations qui peuvent être  géographiques, sexistes ou financières :

«Pour l’IVG, il existe beaucoup de disparités entre les territoires, notamment parce qu’en raison de la close de conscience, certains médecins refusent de la pratiquer. Et pour la contraception, on observe encore des feins au niveau des professionnels de santé : des comportements jugeants, sexistes, où le choix des patientes est remis en cause !»

Le Planning dispense quant à lui un accueil inconditionnel et une écoute bienveillante pour accompagner et orienter, et peut aussi prescrire une pilule d’urgence ou une contraception gratuites

Il s’applique aussi à faire reculer la précarité menstruelle, qui touche 20% des femmes en France, avec des collectes de protections périodiques qui sont redistribuées à ses partenaires, et organise dans les MDH, les centres sociaux… des ateliers pour lever le tabou des règles et faire reculer les stéréotypes.

Sensibilisation et prévention

En effet, «lutter contres les discriminations passe avant tout par la sensibilisation : c’est notre fer de lance ! » D’où la mise en place du programme national « Handicap et alors ?». Celui-ci vise à faire reconnaître la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap et se concrétise via des groupes de paroles pour les personnes concernées et leurs familles, ainsi que des formations pour les professionnels.

Le Planning familial intervient aussi très régulièrement auprès des jeunes : en 2021, il a réalisé 970 animations en milieu scolaire, soit 10 991 élèves concernés. Des ateliers animés avec des outils adaptés, pour aborder le rapport au corps, la gestion des émotions, le consentement mais aussi les règles, la contraception…

«C’est une action centrale car on parle d’égalité, de respect… Or la prévention est plus que jamais nécessaire pour enrayer les violences sexistes et sexuelles, un sujet qui occupe de plus en plus de place au cours de nos entretiens, avec des situations complexes qui traduisent un vécu lourd : violences conjugales, incestes, viols, harcèlement…»