La MdH centre-ville propose des thérapies communautaires intégratives
Par Julie Fontana
publié le 3 mai 2023

Une Ronde de paroles est proposée chaque mardi de 15 h 30 à 17h à la Maison des Habitant-es du Centre-ville. Une échappée au cœur de la libération de la parole, qui fait appel aux ressources de chacun et chacune pour avancer ensemble.
«Lorsque la bouche se tait, le corps parle.» C'est sur cette phrase que Jean-Luc Moisson, l'animateur, démarre la Ronde. Les seize participant-es soigneusement installé-es en cercle, «pour que tout le monde puisse voir tout le monde», sont à l'écoute. Le silence se fait.
Avec Édith Febvre, les deux encadrant-es bénévoles sont formé-es sur la méthode de thérapie communautaire intégrative. Lorsque l'attention est pleine, chacun-e se présente, puis celles et ceux qui le souhaitent partagent ce qui les tracasse actuellement. Leur «caillou dans la chaussure».
Les règles du jeu sont précises : pas de secrets (on ne dit que ce sur quoi on est à l'aise), pas de jugement, pas d'avis ni de conseils sur les prises de parole. En très peu de temps, la confiance dans le groupe est palpable. Les histoires confiées sont contées et une thématique d'un-e participant-e est votée.
Un tour de partage d'expérience sur le sujet exposé prend alors place dans la ronde et se transforme en un véritable échange de ressources.
«La force de cette démarche est qu'il n'y a pas ceux qui savent et ceux qui ne savent pas. L'idée est de recontextualiser le tracas d'une personne pour que celui-ci parle à tout le monde. Chacun-e peut s'exprimer : les solutions sont apportées par le partage d'expériences», indiquent Jean-Luc et Édith.
Infos pratiques
La thérapie communautaire intégrative a été mise au point par le brésilien Adalberto Barreto, en 1987, professeur à la Faculté de Médecine de l'Université Fédérale du Ceará, intervenu à la demande de son frère dans la favela de Pirambù.