Fortes chaleurs et UV : protéger les enfants dans les écoles

Plusieurs sessions de formation et de sensibilisation ont été organisées à l'Hôtel de Ville pour les agent-es de la Direction Education-Jeunesse. Au total, 80 directeurs et directrices d'accueil de loisirs périscolaires (Diralp) et Atsem se sont ainsi préparé-es pour être opérationnel-les au 1^er juin. L'idée est de pouvoir réagir et proposer des alternatives aux enfants pour la fin de l'année scolaire et aux MJC et centres de loisirs qui utilisent les écoles pendant les vacances.

Cette démarche concernera à terme les agent-es travaillant dans la petite enfance, les animateurs et animatrices sportif-ves et de l'Eté Oh Parc ainsi que les référent-es famille des Maisons des Habitant-es.

La lutte contre la chaleur et les UV «est un enjeu de santé publique», explique Angélique Giannini, cheffe du service Promotion de la santé. «Cela peut provoquer des pathologies oculaires et, plus tard, des cancers de la peau qui sont responsables d'une mortalité importante chez les 30-40 ans. Car ils sont directement liés à la dose d'UV reçue dans sa vie.»

Les enfants y sont particulièrement sensibles. C'est pourquoi des dispositifs de lutte sont mis en place dans les écoles.

Favoriser l'ombre

«Le premier moyen de protection contre la chaleur et les UV est l'ombre», explique Corinne Sayous, cheffe de projet Transition écologique à la Direction Education-Jeunesse. Pour permettre aux jeunes Grenoblois-es d'en profiter, un vaste programme de végétalisation des cours d'écoles est en cours. Celles de l'école élémentaire Christophe Turc et de l'école Clemenceau en ont par exemple déjà bénéficié.

En attendant, et pour répondre à la demande, un accès à l'eau pour le rafraîchissement est également progressivement déployé dans les écoles de Grenoble. Canules d'aspersion, tuyaux percés, bars à eau... 80% des écoles en sont déjà équipées. Les écoles maternelles et les cours identifiées comme îlots de chaleur ont été ciblées comme prioritaires sur ce projet. Les installations sont en cours de finalisation.

Lors des sensibilisations aux risques liés aux fortes chaleurs et aux UV, les agent-es ont également pu faire le point sur leurs équipements et s'intéresser aux risques sanitaires liés à l'usage de ce type de matériel.

Modifier ses habitudes

Pour aider au rafraîchissement, des vaporisateurs, des ventilateurs et des brasseurs d'air ont aussi été distribués dans chaque école. Mais «l'idée est aussi de re-questionner les habitudes et les façons de faire», continue Corinne Sayous. «On travaille beaucoup sur les réflexes professionnels. Pour rafraîchir le bâtiment, la ventilation nocturne reste le moyen le plus efficace.»

Certaines fenêtres ont été équipées de vantelles, des volets à lamelles orientables, pour ventiler une pièce sans risque d'intrusion. Changer les lieux de sieste par des pièces plus fraîches est aussi par exemple possible. Une carte des lieux de fraîcheur est à la disposition de toutes et tous. De plus, faire classe dehors, à l'ombre des parcs, est encouragé.

«On cherche aussi à éviter les sources de chaleur supplémentaires», ajoute Anne-Cécile Fouvet, directrice de projet Air-Climat. Un menu qui peut être dégusté chaud ou froid selon les besoins est par exemple expérimenté en ce mois de mai une fois par semaine pour éviter l'usage des appareils produisant de la chaleur dans les cuisines des restaurants scolaires.