Médiateurs et médiatrices sociaux : plus proches des habitant-es

Par Auriane Poillet

publié le 23 juin 2023

Article

En pratique

Alain Fischer

Peut-être les avez-vous croisés cet été dans les parcs et jardins ou dans les rues animées du centre-ville de Grenoble… Pour la première fois, des médiateurs sociaux ont déambulé en soirée sur l'espace public avec un objectif de tranquillité publique et d'amélioration du cadre de vie. Le projet est portée cette année par Grenoble Alpes Métropole et déployé également sur les communes d'Eybens et de Saint-Egrève.

L'expérimentation a démarré mi-juin sur cinq secteurs de la Ville (une médiation est déjà présente depuis plusieurs années sur le secteur 6 grâce à la Régie de quartier Villeneuve - Village Olympique), avec trois binômes de médiateurs aux tee-shirts verts fluos, recrutés par l'association Interface Solution. Ils ont été mobilisés du mardi au samedi, de la fin d'après-midi jusqu'à minuit, voire 2h du matin dans le centre (Parc Paul Mistral, quartier Notre-Dame, quartier Saint-Laurent).

Objectifs : faire de la prévention par le dialogue auprès des habitant-es, créer du lien et prévenir des conflits par de l'aller-vers. L'idée centrale est de mettre davantage d'humain en proximité dans les territoires. Cette médiation s'articule avec les champs déjà existants du social, de la jeunesse ou encore de la prévention des risques.
L'expérimentation est prolongée jusqu'au 24 septembre sur les secteurs 1, 4 et 5 avec un binôme de médiateurs avec des horaires ajustées pour pouvoir être présents notamment à la sortie des Collèges.

Pérennisé d'ici deux ans

Cette expérimentation, qui devrait être renouvelée l'an prochain, sera pérennisée à l'horizon 2025 par la création d'un GIP (Groupement d'Intérêt Commun) intercommunal, porté par Grenoble en tant que ville centre.

«L'objectif est de mettre en place une structure commune et autonome qui propose un terreau de médiatrices et médiateurs mobilisables tout au long de l'année, en fonction des besoins des membres du GIP, explique Yasmine Franjulien, cheffe du projet GIP Médiation sociale. C'est une façon de clarifier la lecture de la médiation sociale et d'offrir un cadre sécurisant et stimulant pour les professionnel-les.»

La presse en parle : lire l'article de France 3