La Fête des Tuiles revient à Grenoble le 8 juin !

Par Annabel Brot

publié le 10 mai 2024

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© Sylvain Frappat

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Le 8 juin, la Fête des Tuiles est de retour sur le cours Jean-Jaurès et le cours de la Libération, piétonnisés pour l’occasion. Joyeuse, fédératrice et populaire, cette 8e édition s’adresse à chaque Grenoblois-e avec des animations familiales, créatives, ludiques ou sportives, des rencontres aussi insolites que passionnantes, des spectacles pour petit-es et grand-es…

Cette journée met en avant un formidable foisonnement d’initiatives, avec plus de 100 associations locales présentes pour des rencontres, des démonstrations ou des ateliers de pratique.

Côté cultures, on retrouve Vitanim et la toute jeune association Rocamburlesque autour de l’univers du cirque, Bouquins sans frontières, une animation latino musicale et dansée signée La Momposina, Amal pour un voyage au cœur des sonorités orientales, des découvertes culinaires internationales…

Un large éventail s’offre aux habitant-es, avec des stands sur la solidarité et la migration, des rendez-vous bien-être (yoga, méditation), des ateliers pour faire soi-même des cosmétiques naturels ou de loisirs créatifs (graff sur tee-shirt, impression 3D…), une course de voitures solaires pour les enfants organisée par Planète Sciences, des propositions originales autour de la journée des Tuiles : escape game en extérieur avec Challenge the Room, balades avec France Nature Environnement, Café des Tuiles…

Des lieux ombragés et des zones de restauration jalonnent le parcours, tandis qu’un espace jeune public fait se succéder toute la journée animations familiales et spectacles.

La Fête des Sports, organisée par l’Office Municipal des Sports, est également de la partie, avec la présence d’une trentaine de clubs et une grande scène festive.

Batucadas, clowns et DJ

La Fête des Tuiles déroule aussi une belle programmation artistique avec une vingtaine de compagnies invitées : La Guetteuse, Les Gentils, Colette Priou et son groupe Imagine pour une chorégraphie sur le thème des Jeux Olympiques, le collectif Un Euro ne fait pas le printemps avec un spectacle déambulatoire et participatif alliant poésie et humour…

La chorale italienne Arcobaleno ainsi que plusieurs batucadas (Ziriguidoum, Ça percute…) nous entraînent dans un univers 100 % festif, comme un avant-goût de la soirée qui se déroulera au parc Pompidou de 17 heures à minuit. Les réjouissances commencent par les irrésistibles clowns du Bateau de Papier, suivis par une belle brochette de groupes et de DJ, programmés par Retour de Scène, Toujours Plus et The Dare Night.   Annabel Brot

Bistrot historique

Envie de mieux connaître la journée des Tuiles du 7 juin 1788 qui inspire la manifestation ? Alors rendez-vous au Café des Tuiles pour converser avec quatre historien-es spécialistes de la Révolution et de cette période à Grenoble. Dans une ambiance détendue, elles et ils invitent à s’attabler pour un temps d’échange en petit comité, où l’on pourra découvrir cet évènement fondateur de manière accessible et poser toutes les questions que l’on souhaite. Un espace jeune public proposera aux enfants de dessiner ou de colorier des supports ludiques qui s’inspirent de cet épisode historique incontournable.  

Bric-à-brac mythologique

La compagnie grenobloise Les Gentils est de la partie avec deux propositions aussi originales que farfelues. Tout doit disparaître : un spectacle où l’on rencontre Madame Pythie et sa «boutique éphémère de trucs antiques mais pas en toc  ». Entre bateleuse de foire et animatrice de télé-achat, elle tente de vendre les attributs mythologiques des divinités oubliées, tout en racontant moult anecdotes improbables pour écouler les stocks au plus vite ! Un rendez-vous à ne pas rater, d’autant que «les palmes de Poséidon seront en solde…».

©Les Gentils

Le 8 juin, elle inaugure aussi le MOMIE (Musée des Objets Merveilleux et Indispensables pour l’Éternité), qu’on pourra visiter jusqu’au 29 juin. Celui-ci exposera les fameux trésors de Madame Pythie ainsi qu’une série de «Portraits divins» : des photos présentant les créations de maquillages et de coiffures mythologiques, fabriquées en mai avec les habitant-es dans des structures de proximité pour «leur permettre de devenir la divinité de leur choix et d’entrer enfin au Panthéon !».  

Girl power

Féministe et inspirée, la compagnie grenobloise La Guetteuse présente Rouge Carmin : un quatuor de danseuses sur le tabou des règles «qui interroge la construction de soi et les clichés de la femme véhiculés par l’héritage culturel et le patriarcat», précise Émeline Nguyen, chorégraphe. S’appuyant sur la notion de cycle et de répétition, cette création pleine d’audace et d’énergie fait le pari de «dissoudre les silences et de libérer l’expression autour d’un sujet universel». On pourra aussi assister à une représentation proposée par douze élèves du Conservatoire de Grenoble qui ont suivi en avril un cycle d’ateliers avec la compagnie : une nouvelle version imaginée collectivement à partir d’extraits du spectacle, sur un mode toujours aussi généreux, sensible et engagé.  

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