Eric Piolle : «Permettre à chacune et à chacun de bénéficier des mêmes chances dès l’enfance»
Par La Rédaction
publié le 15 mai 2024
La coupe d’Europe de football, les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 : année sportive en vue ?
«Le sport n’attend pas les grands événements sportifs pour être présent à Grenoble, fort heureusement ! Notre ville investit pour le sport du quotidien, en rénovant les équipements sportifs de proximité, en favorisant la pratique sportive ou encore en nous engageant pour un sport sans violences sexistes et sexuelles avec un programme de formation des sportives et sportifs inédit en France.
Naturellement, 2024 sera spéciale pour Grenoble, avec de nombreux événements valorisant le sport pour toutes et tous. Chacun-e pourra participer à des temps festifs, intergénérationnels, populaires et (re)découvrir la diversité des propositions sportives présentes toute l’année à Grenoble. Nous voulons rappeler que chacun-e peut s’approprier le sport, qu’il n’est pas circonscrit à un domaine, mais s’inscrit dans l’art, la culture, la cohésion sociale, et participe au droit de toutes et de tous à la santé.»
Le droit à la santé, c’est large. Comment les villes peuvent-elles y participer ?
«Le Plan Municipal de Santé, adopté en avril dernier, fixe le cadre partenarial de la politique de la ville en matière de santé, et dépasse la question de l’offre médicale pour répondre à l’ensemble des déterminants de santé au travers de nos politiques publiques. L’urbanisme et la construction sont concernés, en témoignent les deux groupes scolaires qui seront ouverts en 2024 et 2025, dotés de matériaux écologiques et garants d’une bonne qualité de l’air intérieur.
La ville œuvre pour corriger les inégalités d’accès à une nourriture de qualité, au travers des repas servis en restauration collective, de l’agriculture urbaine et du travail amorcé pour mettre en place une Sécurité sociale de l’alimentation. La lutte contre la pollution de l’air et des eaux, c’est aussi un plaidoyer que peuvent porter les villes pour protéger nos biens communs, et dans lequel Grenoble s’engage auprès des juridictions spécialisées. Mais la Ville n’est pas seule. L’Union européenne, elle aussi, joue un rôle en matière de droit à la santé, notamment au travers de la politique agricole commune et des directives qui s’imposent aux États. C’est pourquoi le scrutin européen du 9 juin sera un moment démocratique important.»
Vous avez déclaré avoir changé la ville en 10 ans. Qu’est-ce que cela signifie au quotidien pour les Grenoblois-es ?
«Changer la ville, c’est faire de notre territoire l’outil permettant à chacun-e de bénéficier des mêmes chances dès l’enfance. Avoir les mêmes chances, c’est jouer et évoluer en sécurité dans un espace public apaisé, avoir accès à des activités de qualité quel que soit le revenu de sa famille. C’est aussi la possibilité d’échanger entre parents alors que le modèle de famille nucléaire isole les familles : ainsi, la Semaine de l’éducation fera place aux parents en juin prochain.
Changer la ville, c’est aussi permettre l’accès pour toutes et tous à des événements culturels de qualité comme la Fête des Tuiles ou la possibilité de contempler de belles œuvres, comme les peintures de Miro au musée de Grenoble jusqu’en juillet 2024. Changer la ville, c’est assurer à chacun-e de pouvoir exister et participer à la ville. La marche des fiertés, la conférence sur le matrimoine sont l’occasion de remettre ces sujets en chantier.»